Lundi 7 et Mardi 8 Aout – Hong Kong
Me voila de retour à Hong-Kong après 15 jours au Japon. Juste le temps de faire un tour pour voir le grand Bouddha sur l’île de Lantau, manger un bon plat de fruits de mer, récupérer mon paquetage et acheter 3 Reflex numériques dans le quartier de l’électronique et je prends l’avion direction…Londres puis…Paris.
Mercredi 9 Aout à …
Après avoir attendu 6 heures à l’aéroport de Heathrow à cause des menaces d’attentat j’arrive à Paris CDG à 23h (tant mieux car pas de Douane) et 13 °C après 30 heures de voyage. Et oui c’est le retour au pays, la fin de l’aventure. Un peu comme quand Forrest Gump s’arrête de courrir et rentre chez lui. Mais moi, j’ai muri la décision depuis longtemps (17 jours). Et quand les autres qui le suivent depuis 1 an (3 dans le film je crois) lui posent la question « et nous on va faire quoi ? » je peux répondre avec certitude « On va tous retourner au boulot !» , à part certains dont de je tairai le nom…
Beaucoup de personnes me demandent « Alors ? Comment c’était ? Il faisait beau ? ». Mais il y a tant de choses à raconter. C’est évident que cela était extraordinaire, unique. Il faut raconter les choses et prendre conscience de ce que l’on a fait petit à petit. J’ai lu quelque part qu’il y a 100 français par an qui partent dans ce genre d'aventure. Le simple fait de penser que l’on en fait partie est déja formidable. Et c'est mieux (à mon avis) que de faire partie des 30 qui roulent dans la dernière Ferrari. Quel pays j’ai préféré ? Impossible à dire ! J’ai apprécié chaque pays pour une chose ou une autre, la culture, les gens, les paysages, l’aventure, etc... Une chose que je peux dire : si je devais le refaire, je le ferais dans l’autre sens (Asie, Pacifique, Amérique du sud) car en commencant par l’Amérique du sud, on commence un peu par le meilleur. Ce qui n’est peut être pas mal en fin de compte car on devient vite blasé au bout de quelques mois de vadrouille (dure à attendre peut être pour ceux qui ne voyagent pas mais c’est le cas).
Le Bilan en chiffre : 160 000 km, 700 heures de transport, 60 vols, 18 monnaies différentes, 10000 photos, 14 pays, 11 langues, 30 Imodium, 5 caleçons… Mais, le plus important, les rencontres, les gens, les populations, les paysages, l’aventure, la découverte, la découverte de soi-même, les souvenirs. C’est con mais tout cela n’a pas de prix. Connaître un peu comment tourne notre terre, comme sont et vivent les gens sur cette boule bleu a une valeur inestimable. Le regard sur les choses qui m’entourent a changé car le simple fait de regarder les infos, un film, lire un livre et tomber sur des endroits que l’on connaît ou des modes de vie que l’on a approchés est plus intéressant qu’avant. Mon comportement à changé, le regard sur les autres a changé, mes goûts ont changé. Je sais sans doute plus pourquoi je suis revenu (blasé, besoin de stabilité, de poser son sac) que pourquoi je suis parti mais une chose est certaine c’est que je ne suis plus tout à fait le même après cette petite année. Lorsque l’on voyage 1 an autour de la planète, le rytme de voyage n’est pas du tout le même et on a davantage le temps pou s’acclimater aux pays, au style de vie et aux gens et à leur culture que dans des voyages de 2 ou 3 semaines et ça c’est inestimable aussi. Il faut bien l’avouer, le retour est assez difficile.
Je me reveille le matin pour me demander ce que je fait ici et ce que je vais faire plus tard. J’ai l’impression d’être parti pendant 10 ans et, je me rends compte en parlant avec des amis que, en fin de compte, il ne c’est rien passé de plus ici en un an à par la nouvelle année. C'est un peu déroutant. C’est un peu comme un voyage à travers la galaxie à vitesse lumière mais inversé (lire le bouquin sur la relativité de Einstein pour plus d’infos). J’ai du vivre autant de choses, rencontrer autant de gens et vivre autant d’émotions en un an que durant toute ma vie pré tour du monde.
Mais bon, la vie où qu’elle soit reprend son cours. On se réhabitue vite au confort occidental. On se prend à rêver à la nouvelle voiture que l’on va acheter, écran plat ou videoprojecteur ? Alors qu' il y a quelques semaines, le simple fait d’avoir une TV était formidable. Au prochain boulot ? Faut bien ! et on espère trouver quelque chose de motivant et d’éviter les open space de golgots. Et pour d’autres l’aventure continue ou commence (le troisième larron est dans les starting blocks, départ le 18).
Et on se prend surtout à rêver au prochain voyage, où aller et à qui l'on pourrait rendre visite dans un de ces endroits sublimes et reculés de la planète...
A suivre...
Fin de l'aventure